Grandir et s'adapter

Ces jours-ci, je suis heureuse de voir poindre les signes du printemps, de pouvoir sortir dehors plus légèrement vêtue et de reprendre les activités estivales. On voit des gens conduire leur vélo partout et ma grande Poulette n'a fait pas exception, elle a sorti le sien, sauf qu'il était devenu trop petit pour elle qui a grandi durant l'hiver. Alors, nous sommes allés lui acheter un beau vélo tout neuf.

Elle n'était pas peu fière de son cadeau... mais qui dit nouveau vélo, dit adaptation... en plus d'être un vélo de meilleur qualité, et donc qui roule mieux et plus vite, elle a grandi et son point d'équilibre est différent. Elle est donc tombée deux fois et elle n'a pas aimé... Elle apprendra c'est certain et dans quelques jours, elle sera aussi bonne, sinon plus, que l'année passée.

Même chose pour les acrobaties et les pirouettes qu'elle avait l'habitude de faire au parc. Ses grandes jambes semblaient se prendre mais elle a fini par réussir :) Oui, ma Poulette grandit, ce n'est plus un bébé et on est loin du temps où elle gazouillait et qu'un seul petit sourire pouvait nous faire oublier ses crises et où elle nous voyait comme des demi-dieux! Non, aujourd'hui elle fait des liens, raisonne, nous répond et nous reprend (et cela même si elle trompe parfois)! Ça en devient parfois agaçant... c'est dur sur l'orgueil de parent aussi... et elle peut être très impolie et bête aussi... en plus d'être impatiente... et là je me demande comment ça sera à l'adolescence. J'ai peur.

L'autre jour, elle s'est fâchée pour un rien et m'a dit "si je pouvais te téléporter, je te téléporterais ailleur". Aouch! J'ai trouvé cela franchement blessant... je lui ai dit de se "téléporter" dans sa chambre et de réfléchir. Elle a sorti le concept de téléportation dans Kaboum. Plus de Kaboum pendant une semaine.

Voilà. En ce moment j'espère secrètement que tous les enfants de la maternelle passent par une période d'affirmation plus ou moins semblable. Sinon, je me demande si j'ai vraiment raté mon coup dans l'éducation de ma fille. J'espère que ça se replacera. Elle a quand même de grandes qualités et n'est pas de trouble en général, j'ai même de quoi être fière, mais j'aimerais bien qu'elle soit moins raide. Il faut dire que son papa est assez prompt et je ne suis pas toujours patiente non plus, elle a de qui tenir. M'enfin!

Autrement, j'aurais très envie de partir avec elle un week-end de filles pour prende du temps ensemble et se retrouver un peu comme avant l'arrivée de sa gentille petite soeur.



De son côté, la Cocotte a maintenant cinq mois et a enfin réussi à se tourner du ventre au dos. De plus, elle accepte maintenant avec plaisir de rester sur le ventre - elle aussi doit s'adapter. Je crois bien qu'elle parviendra à ramper d'ici peu, déjà qu'elle réussit à se pousser et se déplacer quand elle est sur le dos. Elle sait aussi rester quelques secondes assise sans support lorsqu'elle est concentrée sur un jouet mais aussitôt qu'elle détourne le regard, hop, sur le côté, par en avant ou par derrière, il faut se tenir près et prêts! Côté caractère, elle est vraiment gentille et souriante sauf qu'elle sait se faire entendre quand elle est fâchée en poussant un cri strident qu'on ne peut pas ignorer. J'ai bien hâte de pouvoir l'entendre dire '"maman" :)

le calme sucré

Que font les Québécois au printemps? Ils vont se sucrer le bec à la Cabane à sucre. Alors pour rattraper le temps perdu pendant ces deux belles années à Vancouver, nous y sommes allés deux fois plutôt qu’une. La première fut vraiment la plus belle car nous avons été visiter la cabane à sucre familiale d’une de nos bonnes amies. Cette personne déborde d’énergie et de joie de vivre et, devinez quoi, sa famille tout autant… le père, la mère, les sœurs, le frère… une belle famille heureuse de s’entraider à chaque année pour ramasser à la main l’eau d’érable et savourer ensemble les plaisirs des sucres!
Nous avons eu la chance de participer à leur rituel printanier et de goûter aux délicieuses crêpes de sarrasin cuites sur le poêle à bois, les crêpes frites dans la graisse, la soupe aux pois maison, les rôties plates... et la tire, huummm, la tire à volonté et le beure d’érable!
Il faisait tellement beau, nous sommes allés prendre une marche dans la forêt. Cette belle forêt isolée et silencieuse où on pouvait entendre que nos pas et les gouttes de sève tomber dans les chaudières.
Pour se rendre à la cabane, il fallait se stationner sur le bord de la route et ils sont venus nous chercher en véhicule tout-terrain. Il n’y avait pas d’électricité, une vraie cabane rustique digne de nos ancêtres Prendre le temps, pas de presse ni de foule... pouvoir marcher dans les sentiers une bière à la main (sauf pour moi ;P)...
s’arrêter ici et là pour photographier de petits détails,

se faire raconter que l’hêtre au fond de la forêt a été grafigné par des pattes d’ours,

laisser bébé dormir calmement dehors sous l’œil bienveillant des autres membres de la famille, pendant que les enfants passent l'après-midi dehors à jouer et se promener

relaxer dehors au soleil....

Voilà le dernier rituel qui manquait à notre retour au Québec accompli de belle manière : la belle vie sucrée!

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Voici quelques photos de notre deuxième sortie dans une cabane commerciale... question de nous rappeler combien nous avons été privilégiés la première fois... C'était bien, il faisait beau, le repas était bon mais ça manquait de magie... Il faisait doux...

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Au fait… J’ai failli tirer la plogue sur mon blogue. Ma vie va bien et on dirait que c’est plus facile d’écrire lorsqu’on se sent tourmenté… il me semble… Alors bon, je vais essayer de voir mon manque d’inspiration comme le signe que ça va bien et venir vous partager mon bonheur.